Je crois à la rémission
des péchés.
CET article du Credo nous
ramène au
centre du mystère
chrétien
:
Jésus, pour faire de nous des Fils de Dieu, est venu nous délivrer de
l'esclavage où
Satan nous
tenait enchaînés.
Il s'est livré pour nos péchés. Sur la Croix, sa blessure nous a guéris;
et à l'autel,
chaque jour
.sont prononcées
les paroles de
la Cène : «
Voici le Calice
de mon sang, qui
est versé pour
la rémission
des péchés. »
Purifiés
dans son Sang.
A vrai dire, c'est le baptême qui fait de nous des hommes nouveaux, et
délivrés du
mal. Nous sommes
alors plongés
dans la mort du
Christ, lavés
en son Sang,
morts au péché
et ressuscités
à une vie
nouvelle. Mais
le démon expulsé
revient à la
charge avec sept
autres démons
plus puissants
que lui; et
souvent, il
cherche à
s'emparer de son
ancienne
demeure. Il
arrive que le nouvel état soit pire que le premier. Toutefois, il reste
du baptême
cette marque de
l'amour premier
et cette source
en nous qui
n'attend, pour
jaillir à
nouveau, que la
levée de ce qui
lui fait
obstacle.
Le
médecin pour
les malades.
C'est
le sacrement de
pénitence qui
nous sauve, après
le baptême.
Tertullien
l'appelait « la
seconde planche
du salut ». Par
la pénitence
nous
revenons au Père
qui attend son
fils prodigue,
au Christ médecin
des âmes. Il
n'est pas venu
pour les bien
portants, mais,
pour les
malades.
II est venu
chercher et
sauver ce qui était
perdu, comme
le
Pasteur qui ramène
sur ses épaules,
avec amour, la
brebis égarée.
Et déjà dans
le ciel le
festin s'apprête
: il y a plus de
joie chez les
anges
de Dieu pour un
pécheur qui
fait pénitence,
que pour quatre-vingt
dix-neuf
justes qui n'ont
pas besoin de pénitence.
Voici
le temps du
salut.
L'
Église renouvelle chaque année, publiquement, cet appel à la pénitence.
A la première
annonce de Pâques,
elle invite tous
ses fidèles à
se couvrir de
cendres et à se
reconnaître pécheurs.
Tout au long de
la sainte
Quarantaine,
elle nous initie
à la lutte
contre le démon
et le péché :
le jeûne, l'aumône,
le dévouement
sont autant de défis
à l'esprit de
jouissance,
d'avarice et d'égoïsme,
qui se trouvent
à la racine de
nos péchés; et
s'il n'existe
plus, la semaine
sainte, de cérémonie
publique pour la
réconciliation
des pénitents,
c'est pour
chacun de nous
le temps de la
confession
pascale, le
retour à la
pureté
baptismale.
Mais toute l'année, toute la vie, tant que dure la lutte,
cette arme est
à notre
disposition.
Comme chaque
messe, chaque
confession rend
actuelle
l'oeuvre de
notre Rédemption;
et la confession
fréquente
permet de lutter
bien plus
efficacement
contre le péché.
Qu'ils
soient un en
moi.
Mais, de toutes façons, le
.secret et
l'intimité du
confessionnal ne
doivent pas nous
faire oublier
que la
confession nous
réconcilie avec
toute l'Église.
Comme le
marquaient jadis
la mise à l'écart
et le renvoi des
pénitents, nos
fautes, en même
temps qu'elles
offensent Dieu,
atteignent toute
la communauté :
elles nous
isolent des
autres et
rompent l'unité
voulue par le
Christ : «
Qu'ils soient un
en moi »: elles
diminuent la
vitalité
spirituelle de
tout le Corps
mystique : un
membre est-il
malade sans que
tout le corps en
souffre ? Ainsi,
lorsque la nécessité
de nous
confesser à un
prêtre nous
semblera pénible,
nous nous
rappellerons que
le prêtre, qui
représente le
Christ, représente
aussi et par le
fait même
l'assemblée de
nos frères.
Les
actes du
Sacrement.
La CONTRITION est le
sentiment
profond de notre
culpabilité
devant Dieu, et
le désir de
revenir à lui.
La CONFESSION est
l'aveu de nos
fautes fait au
prêtre, représentant
de Dieu et de
l'assemblée chrétienne.
L' ABSOLUTION est la
sentence de
pardon prononcée
au nom de Dieu
et de l'Église.
La PÉNITENCE imposée
par le
confesseur est
à la fois réparation
et exercice
d'entraînement
pour la lutte
future.
Alors
le Juge s'assiéra
à son tribunal.
Au terme de la lutte, l'épreuve
finale sera le
jugement. Le
Seigneur, comme
il est venu nous
sauver,
reviendra nous
juger. Il
prendra place à
son tribunal, et
mettra les
brebis à sa
droite et les
boucs à sa
gauche. Lorsque
nous nous
mettons à
genoux au
confessionnal,
nous annonçons
ce jugement, qui
consommera l'avènement
du Royaume de
Dieu. Il n'est
pas question
alors de faire
valoir nos mérites,
mais seulement
d'implorer la
miséricorde du
juge souverain.
Si nous lui
crions :
« Jugez-moi,
Seigneur »
(comme au début
de la messe),
c'est pour
ajouter : Kyrie
eleison :
Seigneur, ayez
pitié. C'est
pourquoi, le
sentiment du pécheur
qui comparait au
tribunal de la pénitence,
est plutôt la
confiance que la
crainte.
Suite
:
La
Porte
N°16 Conseils
pratiques
..